FAQ
Toutes les réponses à vos questions concernant la graphothérapie
Le bilan du geste graphique est-il obligatoire ?
Oui, il permet d’identifier les freins graphiques et de réaliser le plan de rééducation adapté à votre enfant.
Les séances de graphothérapie sont-elles remboursées ?
Les parents se demandent souvent quel est le tarif des séances et si l’assurance maladie prend en charge les séances de graphothérapie. Malheureusement non, pas encore…
En ce qui concerne les mutuelles, certaines proposent des remboursements partiels ou complets des séances de graphothérapie. Les conditions de remboursement varient d’une mutuelle à l’autre, il est donc recommandé de consulter les conditions générales de votre contrat ou de contacter directement votre mutuelle pour connaître les modalités de remboursement spécifiques à votre contrat.
Une prise en charge de la part de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) est possible pour les personnes concernées.
Quelque soit votre situation, un devis peut être réalisé.
A qui s'adresse les séances en graphothérapie ?
La graphothérapie s’adresse principalement aux enfants à partir de 7 ans et adolescents dont l’écriture est peu lisible, imprécise, crispée, fatigante, peu soignée, trop lente ou encore qui engendre des douleurs à la main, au poignet ou au bras.
Avant 7 ans, il est aussi tout à fait possible de reprendre la préhension du crayon, revoir les formes pré-graphiques et le ductus des lettres afin de garantir un bon apprentissage de l’écriture à l’école.
On estime à 20% la population d’enfants touchés par un trouble dys et 41% d’entre eux seraient touchés de dysgraphie. La détection, puis la prise en charge d’un enfant dysgraphique par un graphothérapeute permet dans bien des cas de prévenir l’échec scolaire ou de redonner confiance en l’élève qui a une faible estime de lui.
Quels documents apporter lors du bilan ?
- les principaux cahiers de votre enfant (français, maths, histoire) et éventuellement le cahier de poésie
- l’agenda ou cahier de texte
- la trousse
- les éventuels bilans des autres professionnels
- les petits carnets de notes personnels (promis je ne lirai pas les secrets 🙂
- un objet rassurant si besoin, cela peut être le doudou pour les plus jeunes
Annulation et facturation
En cas d’annulation, merci de prévenir 48h à l’avance. Tout RDV non honoré ou non annulé 24h à l’avance sera facturé. Chaque séance est préparée à l’avance. J’espère appliquer cette mesure au minimum et vous espère compréhensif sur le sujet.
A l’échelle du patient, un rendez-vous manqué n’est pas grave…mais à l’échelle du praticien… Imaginez un instant : 1 annulation par semaine à raison de 52 semaines représente 39h de travail soit 1 semaine par an non payée …!?!
Quelle est la différence entre un graphothérapeute, un psychomotricien, un ergothérapeute, un orthophoniste dans le traitement de la dysgraphie ?
Bien que les graphothérapeutes, les orthophonistes et les ergothérapeutes travaillent souvent avec des patients atteints de dysgraphie, leurs approches thérapeutiques peuvent varier.
- L’orthophoniste se concentre sur le développement du langage écrit et oral, et peut donc travailler sur la compréhension des consignes écrites, l’expression écrite et la grammaire. Ils peuvent également travailler sur la perception auditive et visuelle pour aider les patients à comprendre et à reproduire correctement les sons et les formes de lettres. Bon nombre d’orthophonistes envoient des patients chez les graphothérapeutes pour la technicité du geste graphique.
- L’ergothérapeute est le spécialiste des praxies et se concentre sur le développement des habiletés fonctionnelles et la réadaptation physique afin d’améliorer les gestes du quotidien. Dans le cas de la dysgraphie, il peut travailler sur les compétences motrices globales, la coordination des membres supérieurs et la dextérité manuelle. Il propose des aménagements du quotidien afin de minimiser les problèmes liés aux handicaps (ex : apprendre à utiliser l’ordinateur pour les élèves dysgraphiques).
- Le psychomotricien se concentre sur le lien entre le mouvement corporel, les émotions et les capacités cognitives. Ils peuvent aider les patients atteints de dysgraphie en travaillant sur les aspects sensoriels, moteurs et émotionnels qui peuvent influencer l’écriture. Ils utilisent des exercices et des activités pour améliorer la coordination motrice fine, la perception spatiale et la latéralisation.
- Le graphothérapeute est spécifiquement formé pour travailler sur la rééducation du geste graphique. Leur objectif principal est de traiter les difficultés liées à l’écriture, en se concentrant sur des aspects techniques tels que la motricité fine, la coordination oeil main, la posture, la préhension, la stratégie de copie.
Il est important de noter que ces professionnels peuvent collaborer et travailler en équipe pour offrir un traitement holistique et complet aux personnes atteintes de dysgraphie. La combinaison de différentes approches et compétences peut être bénéfique pour répondre aux besoins spécifiques de chaque individu. Je recommande bien souvent un travail pluridisciplinaire et donc complémentaire afin d’évoluer positivement.
En quoi est-ce important de bien écrire à l'heure du tout numérique ?
L’écriture est un outil fondamental dans les apprentissages. Elle permet non seulement de communiquer des idées et des informations, mais elle joue également un rôle clé dans le développement cognitif et la créativité.
Lorsqu’un enfant apprend à écrire, il développe sa coordination oeil main, sa motricité fine, sa perception visuelle et son sens de l’organisation. Par ailleurs, l’écriture peut aider à améliorer la mémoire, à stimuler la réflexion et à renforcer la compréhension. De plus, l’écriture peut aider à gérer les émotions et à exprimer les pensées de manière plus claire et plus structurée.
Dans un monde où les technologies numériques dominent de plus en plus, il est important de ne pas sous-estimer l’importance de l’écriture manuscrite dans les apprentissages. Elle peut aider les enfants à améliorer leurs compétences en communication, leur créativité et leur expression personnelle. Bon nombre de pays commencent à faire marche arrière sur le fait de remplacer l’écriture manuscrite par l’ordinateur et des études récentes tendent encore à montrer le bénéfice sur les apprentissages.
Je ne sais moi même pas très bien écrire, puis-je accompagner mon enfant dans la rééducation ?
Bien sûr ! C’est d’autant plus valorisant pour votre enfant et motivant s’il voit que ce qui vous met en difficulté peut être, non pas un frein, mais une difficulté à surmonter ensemble.
Vous pouvez l’encourager en lui suggérant des lectures, en lui fournissant des supports variés d’écriture (magazines, livres, journaux etc), des supports en ligne et application éducative, l’encourager à écrire un journal intime, des histoires etc.
Les séances de rééducation peuvent-elles se dérouler tous les 15 jours ?
Pour diverses raisons (coût, garde alternée, obligations professionnelles etc.) nous pouvons tout à fait envisager d’espacer les séances. Le travail à la maison et l’implication du parent sera d’autant plus important.
Y a t-il du travail à la maison à faire après chaque séance ?
La répétition favorise l’apprentissage, la mémorisation et l’automatisation des gestes est possible grâce aux connexions neuronales qui se créent dans le cerveau. Seules 5 minutes de travail hebdomadaires suffisent à ancrer les choses. Tel un sportif qui se prépare, nous avons besoin d’entrainement régulier pour s’améliorer quelque soit la discipline.